A la conquête du Kimberley - Arrivée à Broome

Retour à la civilisation.

Nous voilà enfin à l’aube de notre douzième et dernier jour de périple, la tête pleines d’images complètement irréelles, de sable dans les yeux, de crocos dans nos esprits, d’araignées, de plages infinies et surtout d’une aventure unique.

Nous retrouvons le bitume de la route qui nous mène à Broome. C’est étrange de se dire qu’après onze jours passés tous les quatre à bord de notre 4x4, à ne rencontrer que quelques voitures après des heures de route et de poussière, nous allons retrouver une forme de civilisation.

Arrivés à Broome, on sent immédiatement l’aspect « loin de tout » de cette bourgade du Western Australia, avec pleins de petites maisons, des stations essence et surtout absolument pas de « centre-ville » !

On décharge notre attirail dans un backpacker de luxe avec piscine, mais ce qui nous fait avant tout plaisir à penser c’est que l’on va dormir dans un vrai lit !!!

Une fois déchargé il nous faut ramener notre destrier à moteur chez lui… c’est triste mais il faut continuer notre route !

On va vite se faire à cette nouvelle étape, Broome est pourvu d’une plage immense particulièrement agréable où l’on recommence à se sociabiliser et reprendre goût à une vie nocturne, assez limité mais très sympa !

Broome est aussi célèbre pour sa culture de perles qui attire des touristes des quatres coins du monde.

Nos chemins vont malheureusement devoir se séparer, alors que mes 3 compagnons de route partent vers Perth, je m’envole pour Darwin pour une aventure solo vers Alice Spring, le centre rouge australien.Mes amis, vous avez fait de ce road trip un souvenir inoubliable malgré nos différents et nos coup de gueules, je garderai toujours notre aventure en tête et repartirais sans soucis avec vous, où que ce soit, autour du monde…

A la conquête du Kimberley - Day 11

Réveillés par le vent et les oiseaux, on ouvre les portes de notre 4x4 pour enfin voir où nous nous sommes arrêtés… De jour, cette clairière n’a absolument rien de terrifiant, bien au contraire, c’est magnifique !

Aujourd’hui nous devons redescendre vers Broome en faisant notre dernière halte à Lombadina Beach. La journée précédente nous a tellement marquée que l’on est un peu triste de quitter cet endroit idyllique mais malheureusement il nous faut terminer notre aventure un jour.

Alors on repart sur la piste, ça secoue, ça vibre, c’est poussiéreux, peu importe ! On entre alors dans la communauté de Lombadina, où il nous faut payer quelques dollars pour pouvoir entrer avec notre véhicule. Ces quelques dollars représentent pour les habitants un moyen d’entretenir un peu leur communauté, mais ce n’est certainement pas cela qui leur permet de survivre aussi loin de tout.

On s’aventure alors avec notre bolide vers la plage, et là, le spectacle qui s’offre à nous est encore plus impressionnant que celui de la veille ! L’eau est toujours turquoise mais le sable, lui, est blanc. La plage s’étend bien au delà de notre champ de vision, et on est seuls. On pouvait difficilement rêver d’une aussi belle dernière étape.

Demain est un autre jour, demain sera notre dernier jour.

A la conquête du Kimberley - Day 10

Nous voici à l’aube du dixième jour, et aussi surprenant que ça puisse paraître, nous sommes en avance sur notre planning car il nous reste 2 jours et on se trouve si prêts de Broome que l’on peut presque en sentir la mer et la bière !

Il va nous falloir improviser des nouvelles étapes pour nous « occuper » avant notre arrivée. Armés de notre carte routière rougi par le sable et qui commence à tomber en lambeau telle une carte au trésor, on regarde alors ce qu’il « y a à voir » dans le coin, notre guide du routard nous donne aussi un coup de pouce.

Nous sommes bientôt au bout de la Gibbs river road, et nous avons le choix de continuer tout droit vers notre ville de destination ou prendre à droite sur une piste sableuse (et non pas sablonneuse…rien à voir !), rouge, et assez irrégulière… Notre carte indique Cape Lévêque, étape dont nous avions entendu parlé dans un backpacker à Darwin. Bon, et bien c’est parti, lançons nous !

Tu veux manger du sable alors vas y roule ! sur cette piste il est très difficile de dépasser les 90 km/h car au delà le 4x4 commence à déraper, ce n’est pas très rassurant, surtout que l’on n’a que 200 km à parcourir, alors combien de temps cela nous prendra !? on roule, on roule, le soleil brille et rend le paysage brûlant, cette terre rouge nous encercle totalement, les vibrations nous montent doucement à la tête et la fatigue de nos 10 jours de périples commence à bien se ressentir ! Après avoir parcouru une centaine de kilomètre, on voit sur le bas côté une épave de voiture, encastrée dans la bute, comment celui là as t’il pu arriver jusqu’ici ? mystère !

Enfin nous voici arriver à ce qui semble être Cape Lévêque, il n’y a rien, juste des maisons pourries et personne à l’horizon, dans ce qui semble être une communauté fantôme… Enfin une âme qui vive, aux abord de laquelle on s’arrête pour demander notre chemin et ce qu’il y a à voir ici, et cette personne nous fait comprendre que l’on est allé beaucoup trop loin, Cape Lévêque se trouve plus bas ! Et allez, c’est reparti pour manger du sable jusqu’à un panneau qui nous indique le camping que l’on cherchait. La terre rouge est toujours là évidemment, mais on va se dessiner au delà une couche bleue assez surprenante et là, nous avons un peu du mal à croire ce que l’on voit, un camping paradisiaque, au bord de l’océan turquoise, avec quelques 4x4 par ci par là.

Il faut avouer que voir une eau si belle où l’on peut se baigner (se doucher) se n’était pas particulièrement fréquent pendant les 10 jours précédents ! On gare alors notre bolide, on s’arrête à la buvette acheter une petite glace bien méritée et on se jette dans cette eau magnifique, à 25°.

Une nouvelle journée qui se termine en apothéose par un coucher de soleil magnifique. Mais comme chaque jour, il nous faut vite trouver un coin ou dormir avant la tombée de la nuit ! Cette fois ci on a été un peu court niveau timing, est se lance sur un sentier perdu, en pleine nuit, essayant de nous éloigner de la route principale. A la lumière des phares on se croirait perdu dans un endroit peu chaleureux, avec les bruits de la nature qui nous rappellent que l’on n’est pas « chez nous »…